Les demeures paysannes, en bois puis en pierre à partir du XIIème siècle, comportent normalement deux pièces : l’une est pourvue d’un foyer, l’autre sert de chambre. S’y ajoutent des bâtiments pour le bétail.
Le sol est en terre battue, parfois en roche. Des lampes à huile ou des cruches remplies d’eau occupent des niches murales.
Les meubles se limitent essentiellement aux lits, coffres et huches. Dans les lits, parfois très larges, et dont seuls les montants sont en bois, le paysan dort sur de la paille ou un matelas, avec plusieurs de ses enfants. Un drap, une couverture en peau de mouton permettent de lutter contre le froid car on dort nu.
La table se compose de planches que l’on installe sur des tréteaux (d’où l’expression " dresser la table ") et que l’on enlève après le repas. Les dimensions de la pièce étant en général assez réduites, il faut faire de la place.
Les vêtements, peu nombreux et de qualité médiocre, sont enfermés dans des coffres, l’armoire étant apparue assez tardivement.
Les ustensiles de cuisine se résument à peu de casseroles et couteaux, quelques écuelles et cuillères, les fourchettes étant remplacées par les doigts. On buvait à même la cruche qui se passe de main en main.
La nourriture se compose principalement de céréales et de légumes, la viande étant réservée aux grandes occasions. Quant à la boisson, en dehors de l’eau que l’on prise fort peu, on boit du vin en assez forte quantité. Il est vrai que ce vin a une faible teneur en alcool et qu’il doit être consommé dans l’année, car on ne sait pas le conserver.
Sources : en partie Historia – J. Verdon