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La paysannerie

Les boeufs sont lents, mais la terre est patiente (dicton)

Le rôle des femmes

Un vrai partage des tâches, dans l'univers paysan, y est bien perceptible depuis longtemps. La fermière travaillait à proximité immédiate des bâtiments agricoles, sans doute pour avoir l'oeil sur les plus petits enfants et pour préparer en même temps les repas et faire le ménage. Au-delà de cet espace restreint, elle se rendait au marché tandis que l'homme allait plutôt à la foire.

La femme nourrissait les volailles, barattait le beurre, confectionnait le fromage, tondait les moutons, trayait les vaches et les chèvres, etc... Elle participait aussi à la garde des troupeaux, à la fenaison, à la moisson, aux vendanges, parfois aussi aux semailles ou aux labours.

Valets de ferme et domestiques

Personnages essentiels dans la vie d'une exploitation agricole, valets et servantes, saisonniers ou non, assistaient les paysans propriétaires dans de nombreux domaines. Journaliers, manouvriers, brassiers, domestiques, valets de charrue, servantes, bergers, gardiens de vaches, charretiers, moissonneurs, faucheurs, vendangeurs, valets d'étable, maîtres charretiers, petits charretiers, pâtres, cribleurs, batteurs, vanneurs, valets de ferme, bouviers, vachers, etc... La domesticité dans les campagnes était considérable; elle le resta d'ailleurs jusqu'au début du XXème siècle, jusqu'à la généralisation de la mécanisation.

Ces auxiliaires de l'agriculture travaillaient souvent à la journée, étant embauchés et renvoyés au bon vouloir du maître ou de la maîtresse de maison.

Les saisons et les jours

La vie paysanne était entièrement dépendante des systèmes d'exploitation du sol, du rythme des saisons, des aléas climatiques, mais aussi des contraintes du calendrier religieux.

Les travaux et les jours s'écoulaient très différemment selon les lieux où l'on vivait. A une époque où les congés n'existaient pas, le paysan se reposait principalement le dimanche. Sauf dérogation exceptionnelle, il était inconcevable de travailler le jour du Seigneur. Il en était de même durant les jours fériés de l'Eglise, extrêmement nombreux, et variables selon les diocèses, environ une cinquantaine de jours par an, soit l'équivalent de nos congés actuels. "Défendons à toutes sortes de personnes de travailler les jours de dimanches et fêtes, à quelque ouvrage que ce soit, sans la dispense des sieurs curés ou la permission du seigneur ou de ses officiers, à peine de dix livres d'amende"

Sources : Nos Ancêtres - vie & métiers - Les laboureurs dans le monde rural

"Tout cela était beau de force ou de grâce : le paysage, l'homme, l'enfant, les taureaux sous le joug; et malgré cette lutte puissante, où la terre était vaincue, il y avait un sentiment de douceur et de calme profond qui planait sur toutes choses. Quand l'obstacle était surmonté et que l'attelage reprenait sa marche égale et solennelle, le laboureur, dont la feinte violence n'était qu'un exercice de vigueur et une dépense d'activité, reprenait tout à coup la sérénité des âmes simples et jetait un regard de contentement paternel sur son enfant, qui se retournait pour lui sourire."

George Sand, in La mare au diable, 1846

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